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Cerveaux valaisans en Suède
Wednesday 04 March 2015 08:22

L'institut Informatique de gestion signe un accord de partenariat avec une pointure de l'imagerie médicale.

C'est un joli coup à mettre au crédit de l'HES-SO valaisanne. La semaine passée, son Institut d'informatique de gestion, qui développe des algorithmes pour logiciels à Sierre, vient de signer un contrat de collaboration avec une entreprise suédoise active dans l'imagerie médicale sur les cinq continents.

Marché spécialisé

ContextVision, c'est son nom, est active dans l'imagerie médicale depuis plus de trente ans. Elle fournit des logiciels à tous les grands fournisseurs de machines de radiologie médicale (résonance magnétique, ultrasons, rayons X, scanners, mammographie) comme Siemens.

Tout comme l'unité eSanté de l'institut valaisan, la société suédoise occupe un marché de niche hautement spécialisé. C'est justement cette spécificité qui les a conduits à collaborer. "Nous travaillons déjà de manière informelle avec ce partenaire. Nous leur apportons des compétences dans un domaine très spécialisé et en contrepartie, ils nous fournissent un financement" , indique le professeur Henning Müller, responsable du secteur de eSanté à Sierre. C'est lui qui a signé le contrat avec les Suédois qui ont fait le déplacement jusque sur le site du TechnoArk à Sierre.

Portée mondiale

Le fait que les Valaisans soient parvenus à se mettre en avant et à signer un tel accord de portée mondiale démontre la qualité de leur travail dans la recherche d'images de qualité.

"Nous travaillons avec ContextVision depuis près d'une année et cet accord formalise notre collaboration. Le monde de l'imagerie médicale est un marché de niche très pointu où tout le monde se connaît. Nous avons été contactés par cette entreprise qui suit les développements technologiques, comme ceux sur lesquels nous travaillons, pour les intégrer à leurs produits. Et nos logiciels les intéressent" , explique le professeur Müller.

Le jackpot?

Cet accord ne porte pas sur un projet précis, mais sur une collaboration d'ordre général devant s'inscrire sur le long terme. Un premier mandat devra intervenir bientôt, mais ne représentera pas des sommes importantes. On parle de 50 000 à 100 000 francs. Les véritables retombées financières interviendront dans de potentiels futurs mandats".

"ContextVision ne fait pas de la recherche. La société compte une quarantaine de personnes en Suède. Par contre, ils ont des bureaux de vente dans le monde entier, jusqu'à Pékin et Tokyo, en passant par San Francisco" ajoute encore le chercheur.

En septembre dernier, l'Institut avait déjà signé un partenariat de recherche avec les prestigieuses universités américaines de Harvard, Stanford et Columbia, ainsi qu'avec le Moffitt Cancer Center de Tampa en Floride.

QUELLES RETOMBEES EN VALAIS?

Selon le professeur Henning Müller, une partie du développement des nouveaux produits de ContextVision se fera chez nous. Et les retombées pourraient ne pas s'arrêter là. "Notre travail de recherche pourrait aussi déboucher sur la création à Sierre d'une start-up qui pourrait directement travailler avec les Suédois."

"Pour nous, ce qui est important à moyen terme, c'est la création d'un écosystème avec des entreprises qui s'installent au TechnoArk de Sierre. Le travail de nos instituts de recherche à proximité de ces entreprises est aussi bien profitable pour ces sociétés que pour nos étudiants. Nous essayons d'attirer des entreprises en Valais et travaillons notamment avec la promotion économique du canton, afin de créer un climat favorable à leur venue ici. Nous visons des entreprises de pointe, par forcément de grande taille, mais à fort potentiel." GB 

 

Par GILLES BERREAU, Cerveaux valaisans pour la Suède, Le Nouvelliste, 26.02.2015