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La migration internationale est de plus en plus observée et analysée comme une mobilité à travers un espace transnational. Les liens entre les migrants et leurs familles restées au pays ont été longtemps réduits au transferts monétaires et leur importance pour la survie de la famille et le développement du pays. Le soutien financier est certes un aspect primordial, mais les liens entre les migrants et leurs familles sont plus complexes et impliquent plus émotionnellement ses membres, particulièrement lorsqu’ils et elles sont éloignées. Les moments clés de la vie comme les mariages, naissances, vieillesse et maladie, sont aussi de périodes de solidarité, d’échange de services et de circulation de part et d’autre des frontières. Les parents sont présents et souvent largement impliqués dans la vie de leurs enfants et on observe de nombreux déplacements entre le pays d’origine et les pays d’immigration pour apporter de l’aide et du soutien. L’avancée en âge des parents, souvent restés au pays d’origine, suscite un élan de solidarité de la part des enfants et la mise en place de diverses stratégies pour prendre soin d’eux souvent à distance. Cette solidarité répond à une forme de « contrat moral » qui dicte aux enfants ce sentiment d’obligation de prendre soin à leur tour des parents. Un sentiment d’obligation qui varient souvent selon la culture et le pays d’origine. C’est dans ce champ que s’inscrit le présent projet avec pour objectif de lancer une réflexion et une mise en commun des connaissances pour explorer, analyser et comprendre les liens transnationaux que développement les membres de la communauté tunisienne installés en Suisse avec leurs parents et familles restés en Tunisie.

 

Chefs de projet :

Stefanie Kurt, HETS, HES-SO VS, Sierre, stefanie.kurt@hevs.ch

Lassaad Labidi, Institut National du Travail et des Etudes Sociales de Tunis - INTES, Tunisie