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Le comité d'organisation du colloque en compagnie de Mme la Conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider
Monday 02 December 2024 10:00

«Une société où les enfants vont bien est une société qui va mieux».

Tels furent les mots de Madame la Conseillère Fédérale Élisabeth Baume-Schneider à l'issue du XIVe colloque International des droits de l'enfant qui s'est tenu jeudi et vendredi dernier à la Haute École et École supérieure de Travail Social (HESTS) à Sierre.

Réduire les inégalités dès les premières années de vie.

Une rencontre internationale qui a réuni des professionnels, chercheurs, décideurs politiques et représentants associatifs autour des enjeux fondamentaux de la petite enfance. Sous le thème : « Du berceau aux bancs de l'école, réduire les inégalités, renforcer les capacités », les discussions ont mis en lumière des pratiques innovantes, des cadres juridiques et des recherches interdisciplinaires visant à réduire les inégalités dès les premières années de vie.

A l'issue du colloque, un constat consensuel s’est dégagé : les premières années de vie sont fondamentales dans le développement de chaque personne et il s’agit de prendre soin et de respecter les droits des enfants, y compris les plus petits. 

La responsabilité de l'Etat

La présidente du comité international sur les droits de l’enfant de l’ONU, Ann Skelton, a rappelé qu’il revient aux Etats d’assumer leurs responsabilités en garantissant un système permettant de respecter les droits des plus jeunes. L’exemple de l’Écosse, avec son ombudsman des enfants illustre par exemple, comment un Etat peut s’informer des besoins des jeunes enfants. 

Durant ces deux journées, des exemples et études ont mis en évidence divers enjeux: La participation des enfants permet prendre en considération la voix des enfants dans tout processus de prise de décision. Le développement non linéaire des enfants requestionne les normes liées aux âges.

Une réflexion collective sur l’avenir de la petite enfance

Sur la base des enjeux pratiques et scientifiques exposés, plusieurs constats ont été formulés :

  • Une évaluation – de type notation - des apprentissages dans des années qui devraient encore être dévolues aux jeux ou au développement de l’imagination peut créer de fortes inégalités. Il s’agit, dans la petite enfance, de tenir compte de l’hétérogénéité normale existante. 
  • La mise en réseau des professionnelles et professionnels et essentielle : les crèches, le parascolaire, l’école et la protection de l’enfant doivent collaborer pour développer une vision commune de l’enfance et travailler avec les familles pour des projets éducatifs individuels. 
  • Les professionnelles êt professionnels de l’accueil des enfants doivent pouvoir bénéficier de temps « hors enfant » et de formations continues pour améliorer la prise en charge et la détection précoce. 

En clôture, la Madame la Conseillère Fédérale a rappelé que la Suisse doit renforcer ses engagements pour un accès équitable à l’éducation et à la protection des enfants.

Ces deux journées auront marqué une étape importante dans la réflexion collective sur l’avenir de la petite enfance en Suisse et au-delà.