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Energypolis
Friday 24 February 2023 08:23

La HES-SO Valais-Wallis met un point d’honneur à ce que ses étudiant·e·s trouvent un travail dès la sortie de ses rangs. Les plans d’études sont même spécifiquement aménagés en ce sens et régulièrement mis à jour en fonction des besoins du tissu socio-économique et culturel.

« A quoi servent des compétences si elles ne sont pas en phase avec les besoins du marché ? » La question rhétorique émane d’Alexandra Hugo, responsable du Centre de carrière de la HES-SO Valais-Wallis.
Elle fait référence à la mission que s’est donnée la haute école valaisanne : rendre sa formation la plus professionnalisante possible. Avec un constat : les connaissances académiques acquises durant un cursus ne suffisent plus à se démarquer.

La lumière sur les «soft skills»

«Les entreprises prennent de plus en plus en considération les compétences sociales », souligne celle qui est aussi professeure, spécialiste des ressources humaines. Des soft skills – comme l’autonomie, la flexibilité ou encore la capacité à s’intégrer dans une équipe – qui sont beaucoup plus subjectives et pas toujours évidentes à démontrer.

«Nous essayons de sensibiliser les étudiant·e·s, afin qu’ils·elles capitalisent sur leurs expériences personnelles, peu importe leur nature», commente Alexandra Hugo. « Le sport de compétition implique par exemple une certaine rigueur. Un voyage, une
ouverture d’esprit. Ce sont des compétences auxquelles les jeunes ne pensent pas forcément. »

D’un côté, la HES-SO Valais-Wallis apporte un soutien aux futur·e·s diplômé·e·s en les aidant à formuler leurs objectifs de carrière. De l’autre, elle peaufine ses relations avec le tissu économique local. Le Centre de carrière organise ainsi régulièrement des événements qui permettent aux entreprises de faire la connaissance de leurs potentiel·le·s futur·e·s employé·e·s. Certains sont clairement orientés emploi. D’autres sont moins formels et visent surtout à la création d’un réseau professionnel.

Quand études riment avec expérience professionnelle 

La plupart des initiatives mises en place par le Centre de carrière reposent sur la participation volontaire des étudiant·e·s. Certain·e·s, en revanche, bénéficient d’un cursus qui prend déjà en compte leur employabilité. C’est le cas notamment de la filière Tourisme de la Haute Ecole de Gestion (HEG), dont le plan d’études cadre a été totalement revu il y a trois ans.
Comment se préparer aux réalités du monde professionnel ? En y étant confronté avant de quitter les bancs d’école. « Dès le 4e semestre, nous collaborons avec des acteurs du domaine sur un projet de grande ampleur », note Domique Fumeaux, directeur de la HEG. Le dernier en date concernait la promotion de l’œnotourisme, en partenariat avec Valais/Wallis Promotion et l’Interprofession de la vigne et du vin du Valais.

Tout au long de leur Bachelor, les futur·e·s diplômé·e·s réalisent un portfolio, leur permettant de démontrer les projets qu’ils·elles ont mené et de mettre en avant leurs compétences. Quant au programme d’études, il est évolutif. « Nous essayons de modifier nos objectifs en fonction de ce que nous observons sur le marché », commente Dominique Fumeaux.
N’y a-t-il pas un risque que la haute école en oublie sa mission principale d’éducation ? « Nous ne nous arrêtons pas aux besoins des entreprises du canton », rassure le directeur. « Pour cette réforme, nous avons mené une enquête auprès de diplômé·e·s qui ont quitté nos rangs il y a cinq à dix ans, d’entreprises, mais aussi d’anticipateurs des grandes évolutions que connaît le domaine. »

TEXTES PAR BERTRAND GIRARD - CAMPUS - SUPPLEMENT DU NOUVELLISTE