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Etudiantes ukrainiennes
Thursday 02 March 2023 07:13

Durant tout le mois de février, la Haute Ecole d’Ingénierie a accueilli deux jeunes Ukrainiennes sur le Campus. Svitlana Rudchenko, titulaire d’un Doctorat en sciences et Darijna Bezsmolna, étudiante de 3e année en physique, toutes deux originaires de la ville de Kharkiv, deuxième plus grande ville de l’Ukraine. En bénéficiant du soutien de la HES-SO Valais-Wallis, elles ont pu passer quatre semaines dans l’école, et sont reparties le 25 février dans leur pays.

C’est grâce au professeur Philippe Jacquod, de l’institut Energie et techniques environnementales, en contact avec un collègue physicien ukrainien Misha Moskalets que le projet a pu voir le jour. « Quand l'invasion russe a commencé, j’ai contacté Misha et je lui ai demandé ce que je pouvais faire pour aider, et c’est à ce moment qu’est née l'idée de faire venir quelques étudiant·e·s ou chercheurs·euses ici pour une période limitée » a expliqué Philippe Jacquod.

Svitlana s’est réjouie : « J'ai pu rencontrer des scientifiques qui travaillent dans le domaine des matériaux, j’ai échangé avec le professeur Efrain Carreno-Morelli du laboratoire des poudres et j’ai eu la chance de visiter d’autres universités suisses dont l’Université de Genève. C'était donc très intéressant pour moi car j'ai découvert qu'en Ukraine et en Suisse nous avons les mêmes objectifs et souvent les mêmes problèmes à résoudre en matière de science ». L’atmosphère calme, chaleureuse et  sereine de l’école ont particulièrement plu à Darijna qui, chez elle, vit en permanence sous pression et sous stress et qui doit toujours suivre ses cours en ligne.

Réjouies de voir autant d’équipements modernes et faciles d’accès, les deux jeunes femmes amusées de ne pas voir plus de leurs pairs sur le Campus ont cependant relevé qu’en Ukraine, près de la moitié des étudiant·e·s en ingénierie sont des femmes, un chiffre presque dix fois plus important qu’en Suisse.

Logées au foyer d'étudiants "Les Creusets" à Sion, elles ont eu l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des étudiant·e·s et doctorant·e·s étrangers·ères des quatre coins du globe, une véritable aubaine selon elles. Elles ont également profité de leur séjour helvétique pour visiter les villes de Zurich, Lausanne, Berne et Bâle, et elles repartiront avec des souvenirs émerveillés des paysages qu’elles ont découverts lors de leurs déplacements en train. 

Cette initiative, dont le succès a permis à ces deux jeunes femmes de vivre durant quelques semaines des temps heureux chez nous, pourrait se renouveler dans les prochains mois, si les conditions le permettent.