La Haute Ecole d’Ingénierie de la HES-SO Valais-Wallis prend la tête d’un vaste projet de recherche européen du programme Horizon 2020. Grâce à cinq sites de démonstration en Suisse et à l’étranger, et en partenariat avec OIKEN, le Centre de recherche technologique CSEM à Neuchâtel et la startup aliunid à Aarau, celui-ci va exploiter les données liées à la consommation énergétique de nos bâtiments. L’objectif est de consommer moins, en phase avec la production d’électricité photovoltaïque.
Une trentaine de partenaires académiques et industriels se sont rassemblés le weekend dernier (10-11 septembre 2020) à Veysonnaz pour le lancement du projet européen domOS. Cette vaste collaboration interdisciplinaire, pilotée par l’Institut Energie et Environnement de la HES-SO Valais-Wallis, ambitionne de permettre aux bâtiments de consommer moins et mieux en se focalisant sur deux axes : l’internet des objets dans les bâtiments et le développement des services intelligents.
Financé par la Commission Européenne à hauteur de 4 millions de francs pour 3 ans – dont plus de la moitié pour les partenaires suisses – ce projet H2020 va tester les résultats de ces recherches sur cinq sites de démonstrations en Europe : Sion, Neuchâtel, Paris (F), Aalborg (DK) et Skive (DK). L’entreprise énergétique valaisanne OIKEN, le Centre de recherche technologique CSEM et la start-up aliunid à Aarau constituent les autres partenaires suisses du projet.
La digitalisation des bâtiments ambitionne de contribuer à une utilisation plus efficace et rationnelle de l’énergie. « Il y a une prise de conscience citoyenne pour consommer mieux. Nous voulons proposer à la population des outils afin de pouvoir concrétiser ces aspirations respectueuses de l’environnement » affirme Dominique Gabioud, professeur à la HEI.
Grâce à la digitalisation, une palette de nouveaux services liés à l’énergie va pouvoir être déployée. Les habitants vont disposer d’un tableau de bord présentant la situation énergétique de leur bâtiment de manière simplifiée. Plusieurs prestations concernent le chauffage, le plus gros consommateur d’énergie dans les bâtiments sous nos latitudes : régulation plus sophistiquée pour améliorer l’efficience, bilan de la performance des installations, pilotage en fonction de la disponibilité des nouvelles énergies renouvelables.
domOS ambitionne d’améliorer l’efficacité sans rénovation lourde du bâti. Cette approche implique la collaboration d’experts issus de disciplines aussi variées que la régulation, le traitement des données volumineuses, la cybersécurité et l’ergonomie des services digitaux.
A l’aube d’une transition énergétique majeure, OIKEN se positionne comme l’acteur de référence dans la création, l’intégration et la gestion de solutions énergétiques globales et durables. C’est tout naturellement qu’elle a souhaité participer à la mise en place de nouveaux services innovants qui seront testés dans le cadre du démonstrateur de Sion du projet domOS. L’entreprise y voit une opportunité parfaitement adaptée à l’évolution du secteur. «Ce projet est parfaitement en phase avec la stratégie énergétique du Conseil Fédéral et s’inscrit dans la tendance généralisée de la digitalisation du domaine. La participation active de clients dans le démonstrateur de Sion nous permettra de tester de nouveaux services et d’avancer concrètement sur la voie de tournant énergétique» explique Georges Darbellay, Responsable Stratégie et innovation chez OIKEN . Les énergéticiens s’adaptent ainsi à ces nouveaux défis pour proposer des conseils dans l’objectif d’accompagner les citoyens vers une consommation plus durable.
Le démonstrateur de Sion piloté par OIKEN et bénéficiant du soutien de la HEI va permettre de déployer, d’exploiter et d’évaluer des services pour plus de 200 bâtiments.