En Suisse, malgré des votations régulières sur la prévoyance vieillesse, la vie des seniors reste méconnue. Ce nouvel essai révèle la diversité de leurs expériences et engagements, invitant à repenser les représentations de la vieillesse et à reconnaître leur statut de citoyens à part entière. Une publication de Marion Repetti et Farinaz Fassa.
Malgré des votations régulières sur la prévoyance vieillesse, la vie des personnes âgées attire peu le regard en Suisse. Ou, plus exactement, la barrière symbolique des 65 ans tend à uniformiser des expériences autrement plus diversifiées que ne le suggère l’image restrictive de retraités à la charge de la collectivité qui nous est généralement renvoyée. Mettre en lumière ces réalités – souvent ignorées – en fonction des parcours de vie, du niveau socio-économique, du genre ou encore du lieu d’habitation peut nous éclairer tant sur ce que vieillir veut dire que sur les représentations qui structurent notre société.
La perspective sociologique adoptée dans cet essai percutant appelle à rendre plus visible le quotidien des seniors, à reconnaître leurs engagements (bénévoles notamment) et à identifier ce qui favorise, ou à l’inverse ce qui empêche, le maintien d’une existence de qualité et d’un statut de citoyen ou de citoyenne à part entière tout au long de la vie.
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Auteur·es
Marion Repetti, professeure, responsable de l'Institut Travail social de la HESTS.
Farinaz Fassa, professeure honoraire en sociologie de l'éducation, Institut des sciences sociales, UNIL.