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Le travail social et le recours à la fiction
Tuesday 17 March 2020 01:00

L’activité des travailleuses et travailleurs sociaux est fortement contrainte. Qu’il s’agisse du cadre légal qui structure leur travail, des directives institutionnelles auxquelles elles et ils sont soumis, de la réalité du marché du travail ou encore des situations de plus en plus complexes des usagères et usagers, leur marge de manœuvre semble se réduire comme peau de chagrin. Pourtant, elles et ils accompagnent, aident, conseillent, conduisent leurs usagères et usagers sur les voies de la réinsertion. Si leur agir est limité, elles et ils sont pourtant agissants. C’est le paradoxe central qui a motivé cette recherche, menée par Elisa Fellay-Favre, collaboratrice scientifique de la HETS et préfacée par le Professeur Marc-Henry Soulet. Comment travaillent les intervenantes et intervenants si tout leur échappe?

Les outils habituellement de rigueur dans une recherche sociologique font une place dans leurs rangs à un outil conceptuel plutôt familier de la sphère littéraire: la fiction. Car c’est par la médiation d’une fiction – par la création d’un espace fictif – que l’assistante ou assistant social va rendre possible l’action chez l’usagère ou l’usager.

La première partie de cet ouvrage vise d’abord à justifier la mobilisation de cet outil et d’en saisir toutes les dimensions et leurs implications pour l’analyse de la relation entre assistante ou assistant social et usagère ou usager, dans le contexte de l’aide sociale financière dans un canton suisse. La seconde partie mett en quelque sorte l’outil à l’épreuve, à travers l’histoire - la fiction - de David et Grégoire.

L’ouvrage Le travail social et la fiction - la relation entre assistant.e sociale.e et bénéficiaire de l'aide sociale financière en Suisse est disponible ici