Travail social et digitalisation

Dans les domaines du travail social, de l’insertion et de la réinsertion, peut-on imaginer quels seront les enjeux de la digitalisation ? Le 13 novembre, lors d’une journée de formation animée par Barbara Waldis, professeure HES, une soixantaine de collaboratrices et collaborateurs des institutions sociales de la Collaboration interinstitutionnelle de la région de Sierre se sont interrogé·e·s.

Pour les publics du travail social, la « cyberadministration », par exemple, peut constituer un progrès grâce à l’accès facilité, flexibilisé et individualisé aux prestations. Mais pour les personnes qui peinent à accéder aux dispositifs, cela peut aussi représenter une complexification. Cela peut aussi constituer un danger de par les possibilités de contrôle et la traçabilité. Pour les travailleuses et travailleurs sociaux, la digitalisation des dossiers, les nouvelles compétences requises peuvent être synonymes d’une charge plus importante de travail, et de nouvelles craintes.

La digitalisation n’est pas une mode. Il s’agit d’une lame de fond qui envahit tous les secteurs d’activités qu’ils soient privés ou professionnels. Elle va initier de nouvelles formes de relations collaboratives. Elle nécessite de repenser l’éthique et de réfléchir au rapport entre être humain et machine.

Marc-André Berclaz, directeur opérationnel de l’EPFL Valais Wallis, Jean-François Bickel, professeur à la HETS de Fribourg et Vincent Bonvin, directeur de b-groupe, ont présenté leurs différents points de vue sur la question.