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Cynthia
Friday 27 March 2020 16:00

Cynthia est étudiante en 2ème année, filière Soins infirmiers. Appelée en renfort dans un Centre Médico-Social (CMS) du Valais central, elle témoigne de son quotidien bouleversé par l’invasion du coronavirus :

« Nous sommes le vendredi 13 mars 2020, date qui restera à jamais gravée dans nos mémoires, lorsque l’un de mes anciens lieux de stage prend contact avec moi. Je compris tout de suite que ce-dernier devait faire face à l’urgence sanitaire imposée par la venue du coronavirus dans notre canton. Étudiante en deuxième année au sein de la filière Soins infirmiers de la HES-SO Valais-Wallis, je ne pouvais refuser cette demande et décidais d’un commun accord avec la direction de mon école de m’engager à 100 % au sein cet établissement. J’ai dès lors troqué mes cours à distance contre une blouse blanche.

Il est 7h25 quand je quitte mon domicile pour me rendre dans l’un des CMS du Valais central, non loin de chez-moi. Sur la route, les mesures imposées par le gouvernement se font sentir… le calme plat.

7h30, je passe la porte du centre. Une fois mes mains désinfectées, ma blouse enfilée et mon masque sur le visage, je me rends dans le bureau réservé au personnel infirmier qui n’est pas en contact avec les patients atteints du covid-19. En effet, face à la progression fulgurante du virus, il était devenu indispensable de scinder l’équipe et de former un groupe de soignants dédié aux personnes infectées par le coronavirus. Après avoir pris connaissance des transmissions écrites et échangé quelques mots avec mes collègues, je reprends la route pour me rendre au domicile de mes patients qui appartiennent, pour la majorité, au groupe de personnes à risque en lien avec la pandémie actuelle. Je me confronte dès lors quotidiennement à des patients qui, en plus d’être atteints dans leur santé, subissent les conséquences d’une atmosphère particulièrement anxiogène. La peur, la solitude et l’incertitude rythment leur quotidien et s’invite également dans le mien. Je me dois cependant de trouver les ressources nécessaires à l’apaisement de leurs craintes, de proposer de nouvelles alternatives pour occuper leur quotidien et veiller au maintien de leur santé dans les meilleures conditions possibles.

Cette période de crise apporte son lot de désarroi et d’impuissance, mais donne également de la profondeur à mon engagement pour la profession que j’ai choisie. Par ces temps difficiles, l’empathie, le courage, l’abnégation et le don de soi ne sont plus des dogmes abstraits appartenant à la déontologie de la profession de soignant, mais, plus que jamais, un espoir pour les plus démunis face à l’épidémie, une lumière dans l’âme des malades, du baume au cœur de nos patients !  

Je tenais à remercier du fond du cœur la direction ainsi que mes collègues du CMS pour la mise en place de mesures me permettant d’exercer quotidiennement dans un environnement le plus sécuritaire possible, pour leur confiance, leur soutien et leur aide dans ces moments difficiles.

Un merci tout particulier à la direction de la HES-SO Valais-Wallis, à ma responsable de filière ainsi qu’au corps professoral pour la mise en place de structures particulières, pour leur soutien si précieux, pour la transmission de leurs connaissance au travers des cours théoriques et pratiques m’offrant ainsi les ressources nécessaires au bon déroulement de mon engagement. »
 

Bravo Cynthia, bravo à toutes celles et ceux qui s’engagent comme toi !