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Un enjeu majeur lors d’une crise est l’information ; l’épidémie mondiale liée au Covid-19 a suscité la diffusion d’une grande quantité de fausses nouvelles, de campagnes de désinformation et de théories complotistes. Ces fake-news font peser sur nos systèmes de santé la menace d’une défiance généralisée de certains publics, aboutissant au non-respect des consignes sanitaires. Le projet vise à définir un processus applicable au niveau cantonal et considérant l’écosystème national et international qui permette de valoriser le contenu de confiance afin de lutter contre la désinformation en santé et offrir des informations de qualité à la population et aux décideurs politiques.

Abstract shot of open magazine on table. Vignetting effect

Un enjeu majeur lors d’une crise est l’information ; l’épidémie mondiale liée au Covid-19 a suscité la diffusion d’une grande quantité de fausses nouvelles, de campagnes de désinformation et de théories complotistes. Ces fake-news font peser sur nos systèmes de santé la menace d’une défiance généralisée de certains publics, aboutissant au non-respect des consignes sanitaires. Le projet vise à définir un processus applicable au niveau cantonal et considérant l’écosystème national et international qui permette de valoriser le contenu de confiance afin de lutter contre la désinformation en santé et offrir des informations de qualité à la population et aux décideurs politiques.

Problématique

L’objectif de l’étude était d’examiner la façon dont les Suisses “consommaient” les nouvelles et informations sur le coronavirus et y accédaient à partir de différentes sources et le rôle joué par les médias dans la confiance du public durant la pandémie. En se basant sur un échantillon aléatoire de 442 répondant·e·s de Suisse romande, nous avons analysé les réponses aux questions suivantes : (1) Quelles sont les sources et plateformes d’information et comment sont-elles utilisées ? (2) Comment la fiabilité de ces sources et plateformes est-elle évaluée ? (3) Dans quelle mesure le public perçoit-il que ces sources et plateformes peuvent fournir des informations inexactes ? (4) Quel(s) rôle(s) jouent ces sources et plateformes dans la pandémie ?

Principaux résultats

Les résultats de l’analyse montrent que le gouvernement suisse et les organismes de santé publique sont les sources les plus utilisées pour obtenir des nouvelles liées à la COVID-19. Et les Suisses, du moins les francophones, préfèrent partager les nouvelles ou informations provenant de ces sources en utilisant une application mobile (WhatsApp par exemple). Les organismes de presse et la presse écrite constituent la deuxième source d'information sur le coronavirus la plus souvent utilisée et partagée. L’étude suggère aussi que le gouvernement et l’office fédéral de la santé publique sont considérés comme les sources les plus fiables, suivi des experts de santé et organismes de santé, et de la presse. Par contraste, les répondant·e·s font relativement moins confiance aux sources en ligne. Il est clair
que les organes de presse ont encore un solide capital de confiance même si ce dernier décline parmi les jeunes selon certaines études. De plus, les réponses obtenues montrent que les Suisses sont dans l’ensemble satisfaits de la manière dont leur gouvernement gère la crise. La plupart des répondant·e·s ont le sentiment que les autorités les ont aidé·e·s à comprendre la pandémie et ont expliqué ce qu’ils·elles pouvaient faire pour y répondre. Ces résultats sont cohérents avec des études précédentes dans lesquelles les citoyen·ne·s suisses ont montré une confiance plus élevée dans leurs institutions clés, comme le gouvernement, que d’autres. Nos résultats suggèrent qu’en situation d’urgence sanitaire, les Suisses accordent une grande confiance à leur gouvernement.

Difficulté(s) rencontrée(s) / Enseignement(s) à tirer du projet

Le projet s’est déroulé sans problème notable à signaler, selon la planification.