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philippejacquod
Friday 09 August 2019 13:18

Dans leur mode de fonctionnement actuel, nos sociétés ne peuvent pas durer. Elles utilisent les ressources naturelles plus vite que ces dernières ne se renouvellent, elles peinent à générer plus de richesse qu’elles n’en consomment, finalement, elles mènent à des évolutions sociétales de plus en plus contestées. Pour être durable, une société se doit de s’appuyer sur trois piliers – écologique, économique et social.

L’oubli fréquent de ces deux derniers piliers de la durabilité polarise le débat sur la stratégie énergétique de la Confédération. Il y a ceux qui croient en l’urgence climatique et ceux qui n’y croient pas. C’est dommage, car même les climatosceptiques – pour autant qu’ils fassent preuve de bon sens – devraient soutenir un approvisionnement énergétique basé sur les technologies renouvelables. Premièrement parce que ces dernières n’épuisent pas les ressources naturelles. Un système énergétique renouvelable règle ainsi le problème de la sécurité d’approvisionnement. Deuxièmement, parce que les énergies renouvelables sont aujourd’hui performantes économiquement. Il y a belle lurette que le prix de l’électricité nucléaire a dépassé celui de l’électricité photovoltaïque, même non subventionnée. Troisièmement, parce qu’une fois ce système mis en place, nul besoin de le modifier. Les générations futures n’auront plus à développer de nouvelles technologies de production. Quatrièmement, parce qu’aujourd’hui, seul un quart de la consommation énergétique de notre pays est assuré par des sources indigènes. Développer les énergies renouvelables nous libère de notre dépendance en des gouvernements exportateurs d’énergie, mais aux agendas politiques clairement opposés au nôtre.

La chronique complète de Prof. Philippe Jacquod dans le Nouvelliste du 07.08.2019