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Les bébés préfèrent la voix humaine
Friday 23 February 2024 16:21

Les bébés préfèrent les voix humaines

-> Ecoutez l'interview du Prof. Oliver Colignon (chercheur affilié au Sense et Professeur invité de la Haute Ecole de Santé - HES-SO Valais-Wallis)  à l'émission RTS CQFC du 21.03.2024 sur une récente étude effectuée sur de jeunes enfants.

Le cerveau des bébés de 4 mois répond préférentiellement à la voix humaine par rapport aux sons de son environnement. Les résultats d’une étude conjointe menée par un chercheur de la HES-SO Valais-Wallis affilié au Sense Institute l’affirment. Ces données apportent un éclairage nouveau sur l’innéité du caractère social de l’être humain.

La voix est le son le plus important pour les êtres humains, car elle fournit des informations sur l’identité, le sexe, l’âge, l’état émotionnel de la personne qui parle. Elle est aussi à la base de nos communications par le biais du langage et d'autres indices non linguistiques.

Les adultes humains, ainsi que les primates et même les chiens, disposent d'une zone spécifique du cerveau qui réagit préférentiellement à la voix parmi tous les autres sons. Ce constat suggère une origine évolutive de cette région cérébrale qui semble cruciale pour l'interaction sociale au-delà du langage.

 Le Pr Olivier Collignon (chercheur affilié au Sense et Professeur invité de la Haute Ecole de Santé - HES-SO Valais-Wallis) et Roberta Calce (UC Louvain) se sont interrogés sur l’existence d’une telle région cérébrale (qui préfère les voix à tout autre son) chez les jeunes enfants. En d'autres termes, ils se sont attachés à répondre à la question suivante : les humains développent-ils un circuit cérébral de sélectivité vocale grâce à une expérience prolongée ou, au contraire, les nourrissons sont-ils précâblés pour traiter les voix différemment.

L’enfant, un être social par nature

Les résultats, publiés dans la prestigieuse revue scientifique Curent Biology, sont sans équivoque : les nourrissons âgés de quatre mois ont déjà une réponse cérébrale sélective aux voix. Ces résultats jettent un nouvel éclairage sur le développement du traitement des voix, en montrant une sélectivité neuronale qui pourrait favoriser l’intérêt pour ces sons cruciaux dès le début de la vie, et dès lors potentiellement participer au développement social de l’enfant.