Foire aux questions

 

1. Pourquoi faire participer les enfants et les jeunes à la révision de la Constitution valaisanne ?

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles la participation des enfants et des jeunes à la révision de la Constitution valaisanne est importante. En voici quelques-unes :

  • Tout d’abord, environ 17% de la population valaisanne – soit plus de 60’000 personnes - a moins de 18 ans. Cette tranche importante de la population de notre canton ne se trouve pas représentée au sein de la Constituante. La Constitution valaisanne incarnant « la charte du vivre ensemble de demain », il est dès lors primordial d’associer les enfants et les adolescent.e.s de notre canton à son élaboration afin d’éviter que leur existence ne soit régie par le travail de leurs aîné.e.s.
  • Deuxièmement, le canton du Valais a une obligation légale envers ses enfants et ses jeunes. En effet, la Convention des droits de l’enfant – ratifiée par la Suisse en 1997, ainsi que l’Observation générale n°12 – venue en 2009 compléter et préciser le droit à la participation tel que décrit dans la Convention, impose à la Suisse de mettre en œuvre les mesures nécessaires afin de permettre aux enfants et aux jeunes d’exprimer leurs opinions et qu’elles soient prises en considération.
  • Troisièmement, il est démontré que la participation des enfants et des adolescent.e.s aux processus décisionnels conduit à des résultats plus pertinents et plus précis. Dans cette optique, la qualité de la nouvelle Constitution valaisanne ne peut qu’être améliorée par les idées et suggestions amenées par les enfants et les adolescent.e.s.
  • Quatrièmement, lorsque les travaux de la Constituante seront terminés et soumis au verdict de la population valaisanne, les enfants et adolescent.e.s âgé.e.s actuellement de 15 ans et plus pourront se rendre aux urnes. Plus ils et elles seront sollicité.e.s et engagé.e.s autour des travaux de la Constituante, mieux ces nouveaux/elles citoyen.ne.s seront informé.e.s  lors de leur vote.
  • Finalement, un tel projet participatif est innovant et devrait donner au canton du Valais une visibilité et un rayonnement au niveau national voir international.

 

2. Les enfants sont-ils vraiment capables de se forger une opinion et de s’exprimer sur un sujet autant complexe ?

La recherche montre qu’un enfant très jeune est capable de se forger une opinion, même s’il n’a pas encore les compétences nécessaires pour l’exprimer verbalement. Ainsi, les enfants sont tout à fait capables d’avoir leur propre avis sur les différentes thématiques traitées par la Constituante. Afin qu’ils puissent le verbaliser, il est toutefois nécessaire d’adapter les méthodes de travail aux aptitudes des enfants. Par exemple, utiliser des formes non verbales de communication telles que le jeu, le dessin ou la peinture peuvent aider certains enfants à s’exprimer. De plus, les sujets traités doivent être abordés de la sorte que les enfants et les jeunes puissent les relier avec leurs propres connaissances et expériences. Il est également crucial que les informations nécessaires sur le projet et son contexte soient préalablement transmises aux enfants et aux adolescent.e.s. consulté.e.s afin qu’ils et elles puissent se forger une opinion éclairée.

 

3. Comment être sûr que les opinions émises sont bien celles des enfants et non celles des adultes les accompagnant ?

Une formation a été organisée pour les intervenant.e.s sur le terrain, leur ayant permettra de clarifier leur rôle de facilitateur et de les sensibiliser à une pratique éthique dans laquelle  le fait d’influencer la parole des enfants et des adolescent.e.s n’a pas sa place. Par ailleurs, les méthodes de récolte de la parole des enfants et des jeunes ont été sélectionnées afin d’éviter au maximum de biaiser l’expression de leur opinion personnelle.

 

4. Les Constituants devront-ils obligatoirement intégrer les opinions des enfants et des adolescent.e.s à la future Constitution valaisanne ?

Le projet « Constituante des enfants et des adolescent.e.s » ne contraint nullement les Constituants à rédiger le contenu de la future Constitution valaisanne tel que les enfants et les adolescent.e.s le souhaiteraient. Dans ce sens, il est à préciser que les opinions récoltées sont hétérogènes car chaque enfant a une vision du monde et un avis qui lui sont propres. L’objectif de l’ensemble du processus consistait à transmettre un contenu le plus complet possible aux différentes commissions travaillant à la rédaction de la Constitution valaisanne, afin que ces dernières puissent être au courant des souhaits et des attentes des enfants et des jeunes et intègrent dans leurs réflexions les suggestions leur paraissant pertinentes.

 

5. Comment savoir si ce projet et sa conception correspondent aux intérêts et aux besoins des enfants et adolescent.e.s concerné.e.s ?

La phase de préparation du projet a inclus la concertation de plusieurs groupes d’enfants et d’adolescent.e.s, afin d’ajuster sa structure et de coconstruire son contenu en fonction de leurs suggestions et leurs idées. Une phase d’évaluation finale a également permis d’avoir un retour constructif sur l’ensemble du processus.

 

6.  Et si le projet ne correspond pas aux espoirs et aux attentes des différentes parties ?

Ce projet se veut novateur et ne peut ni combler toutes les attentes, ni satisfaire à tous les critères de perfection. Il est toutefois important d’initier un tel processus, qui permette à toutes les personnes parties prenantes d’évoluer. Les erreurs servent ainsi de base d’apprentissage pour de futurs projets similaires. Une telle démarche apporte dans tous les cas de nombreux éléments positifs et formateurs.

 

7. Puis-je en tant que simple citoyen vous contacter concernant ce projet ?

Bien entendu. N’hésitez-pas à nous contacter pour nous faire part de vos idées ou afin d’obtenir plus d’informations sur la « Constituante des enfants et des adolescent.e.s ».