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Refoulement – Folder with labeling, gavel and libra – law, judgement, lawyer

La guerre en Syrie, qui a déplacé plus de la moitié de la population du pays, est entrée dans sa deuxième décennie. Malgré l'instabilité politique et la violence persistante, les réfugiés syriens subissent des pressions croissantes pour rentrer chez eux, notamment de la part des pays d'accueil régionaux et des États membres de l'UE dont les politiques migratoires de plus en plus répressives rendent la vie difficile aux réfugiés. En théorie, les pays d'accueil sont tenus de protéger les réfugiés contre le refoulement, un principe du droit international qui interdit aux États de renvoyer des personnes dans des conditions où elles risquent d'être soumises à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants. Néanmoins, la recherche a montré que les décisions de renvoyer les réfugiés syriens sont fortement influencées par des considérations politiques, y compris les relations diplomatiques internationales et la politique intérieure. Cependant, on sait peu de choses sur la façon dont les décisions de retour des États sont influencées par de telles dynamiques politiques - en particulier entre les régions.

Ce projet multidisciplinaire examine les liens entre les décisions de retour européennes, en particulier la décision du Danemark de retirer sa protection aux réfugiés syriens, et les dynamiques de retour des réfugiés en Jordanie et au Liban, deux pays d'accueil régionaux majeurs. Il aborde les questions suivantes:

  • Quels processus décisionnels formels et informels permettent le retour des réfugiés depuis les pays d'accueil sélectionnés?
  • Comment les actions des États d'accueil régionaux sont-elles influencées par les décisions des pays de l'UE d'initier le retour des réfugiés syriens?
  • Quelles sont les implications de leurs réactions pour le non-refoulement?


D'un point de vue méthodologique, le projet s'appuie sur une analyse juridique et documentaire, ainsi que sur des entretiens avec des décideurs politiques et des acteurs diplomatiques au Danemark, au Liban, en Jordanie et au niveau de l'UE. Tout au long de la recherche, nous travaillons en collaboration avec des organisations de la société civile qui soutiennent les réfugiés dans les pays sélectionnés.

Le projet générera des connaissances sur le retour des réfugiés syriens au niveau local, national et mondial. Une collaboration étroite avec les organisations de la société civile qui soutiennent les réfugiés garantira que le projet produira des conclusions utiles pour les praticiens locaux - et pour les réfugiés directement touchés par les décisions de retour. Au-delà du cas des réfugiés syriens, le projet fournira des informations importantes sur la manière dont la protection des réfugiés est mise en balance avec l'intérêt politique des États à renvoyer rapidement les réfugiés au lendemain d'une guerre. Cela a des implications pour des millions de personnes qui cherchent un abri dans un monde en mouvement.


Cheffes de projets:

  • Borelli Llsa Marie
  • Kurt Stefanie Tamara


Collaboratrices / collaborateurs:

  • Dr. Annika Lindberg, postdoctoral researcher at the School of Global Studies, University of Gothenburg
  • Nadine Keshen, Independent Consultant - International Criminal and Human Rights Lawyer
  • Dr. Nora Stel, Assistant Professor in Conflict Studies at Radboud University


Partenaires:

  • Refugee Protection Watch
  • ALEF – Act for Human Right
  • Rabih Shibli, Director, Center for Civic Engagement and Community Service, American University of Beirut
  • Arab Renaissance for Democracy and Development
  • Dr. Ayat Nashwan