Les chiffres sont éloquents: 419 millions de francs en faveur du Campus Energypolis, dont le futur Pôle Santé de Champsec et l’école de physiothérapie à Loèche-les-Bains font partie. Un financement essentiellement assumé par le canton avec une participation de la Confédération et des communes sites.
Avec l’arrivée de l’EPFL en Valais en 2013, le canton a saisi l’occasion de créer un écosystème de compétences académiques et d’innovation au cœur du Valais. Aujourd’hui, le Campus Energypolis réunit sur un même site la recherche fondamentale (EPFL), la recherche appliquée et la formation (HES-SO Valais-Wallis) ainsi que la valorisation (Fondation pour l’innovation en Valais The Ark), dans le but de stimuler le tissu économique valaisan. Plus de 1000 spécialistes interagissent sur le Campus Energypolis dans les domaines de l’énergie, de la chimie verte, de la santé et de l’environnement. La Haute Ecole d’Ingénierie (HEI) et les services centraux de la HES-SO Valais-Wallis y ont pris leurs quartiers en 2021. Leur arrivée concrétise ainsi la chaîne de valeur que les partenaires du Campus ambitionnent de créer.
Et l’histoire continue de s’écrire puisque le Campus Energypolis accueillera d’ici 2024 un Pôle Santé décentralisé sur le site de l’hôpital de Sion. «C’est unique en Suisse», relève Christophe Darbellay, chef du Département de l’économie et de la formation. «Cet écosystème réunira la Haute Ecole de Santé et l’Ecole Supérieure Domaine Social Valais de la HES-SO Valais-Wallis, des chercheurs·euses de l’EPFL actuellement déjà présent·e·s à la Clinique romande de réadaptation (Suva), l’Observatoire valaisan de la santé et le SpArk, plateforme dédiée au sport et à la performance. Le Pôle Santé de Champsec représente un budget de 85,9 millions de francs. Le chantier va démarrer dans la foulée de la construction en cours du nouvel hôpital de Sion qui, soit dit en passant, est le plus grand hôpital non universitaire du pays.»
L’école bilingue de physiothérapie basée à Loèche-les-Bains fait partie intégrante de ce Pôle Santé. «Le canton et la commune ont investi plus de 10 millions pour le rachat et la rénovation du bâtiment de l’ancienne clinique neurologique de Loèche-les-Bains. Une structure ambitieuse et adaptée à l’enseignement et au développement de la formation, avec une capacité d’accueil de 180 physiothérapeutes. Elle devient progressivement la plus grande école de physiothérapie de Suisse romande.» L’octroi d’un tel soutien financier cantonal en faveur du Campus Energypolis est à mettre en relation avec le dynamisme et la performance de ses acteurs·trices en termes d’acquisitions de projets et fonds de recherche compétitifs.
«L’EPFL et la HES-SO Valais-Wallis lèvent 45 millions par an pour la recherche fondamentale, la Ra&D et le transfert de technologies.» Christophe Darbellay souligne également le rôle actif de la HES-SO Valais-Wallis, notamment en période de pandémie, dont sa faculté à développer rapidement l’e-learning et la numérisation pour l’ensemble de la HES-SO. «Les effectifs des étudiant·e·s de la HES-SO Valais-Wallis ont par ailleurs doublé en l’espace de six ans sur les sites principaux de Sion et de Sierre. Et l’offre de formations proposées – tourisme, économie d’entreprise, informatique de gestion, systèmes industriels, technologies du vivant, énergie et techniques environnementales, travail social, soins infirmiers, physiothérapie, arts visuels et depuis peu informatique et systèmes de communication – est très attractive pour les jeunes Valaisan·ne·s, avec les approches interdisciplinaires qui existent et seront encore développées.»
JOËLLE BURNY